EGLISE SAINT AUBIN DE DOUDEAUVILLE-EN-VEXIN               Histoire de Grotesques


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L'Histoire de Marie C.

           le Dieu du Vent                          le Dieu du Soleil                    le Maître de la Sagesse         

        

 

Dans un petit village du XVIème siècle de la riante Normandie.

Le Dieu du vent souffle sur les humains, une brise douce parcourant les champs moissonnés et les verts enclos,  apportant douceur de vivre au cœur de cette campagne rurale.

Le Dieu du soleil éclaire de ses rayons de touches claires les chemins sonores parcourus par les charretiers et les vilains vaquant à leurs occupations.

Le Maître de la sagesse pose un regard indulgent sur les disputes de clocher, hochant la tête en signe d’apaisement.

Tous trois doivent résoudre un problème crucial pour la paix du bourg, en trouvant une solution sans créer des frictions et attiser la colère des protagonistes.

Les personnages se réunissent pour de longs conciliabules afin de déterminer quels sont les vilains qui méritent leur aide et pour combien de temps.

Leur décisions doivent être mesurées à l’aune du nombre de feux dans le village.

Bertrand le hardi, bucheron de son état, a empiété pour la troisième fois sur les coupes réservées à Nicolas le boulanger.

« Il est impératif de trouver une solution sans réveiller de colère » indique le Maître de la Sagesse.
Le Dieux du vent propose de souffler si fort que les arbres tomberont sur le sentier en grande quantité et empêcheront Bertrand d’accéder aux coupes du boulanger.
Le Dieu du soleil propose d’éclairer d’une lumière vive le sentier à travers les bois sombres pour le boulanger.

Ce problème est très important pour la paix du village car le boulanger Nicolas menace de quitter les vilains et de rejoindre le pays de sa femme, le Sud de la France, en emportant la moitié des ovins qui lui appartiennent. Le village deviendrait pauvre et les vilains devraient faire eux-mêmes leur pain et faire fonctionner le four banal, tâche dévolue au boulanger.

Les Dieux et le Maître de la sagesse réfléchissent sérieusement car Bertrand le bucheron est un vilain très coléreux. Il faut une aide !

Le Dieu du vent pousse la porte d’Alcide le sabotier. « Bonjour Alcide. Si le maréchal ferrant échangeait ses coupes de bois contre les tiennes qui sont voisines de celles de Nicolas, pourrais-tu offrir à Bertrand 2 années de sabots neufs pour sa famille, contre sa terre du marais – ainsi tu pourrais récolter le jonc et fabriquer les paniers et c’est toi qui serais le propriétaire du sentier accédant à la coupe de Bertrand – et ce dernier ne se disputerait plus avec Nicolas ? » 

"Le maréchal ferrant est d’accord car les vilains lui offrent une pâture près de l’église » dit le Dieu du soleil. Le Maître de la sagesse abaisse son regard bienveillant sur Alcide qui hésite.

« Bien, dit Alcide, j’accepte pour la paix du village et le bonheur du boulanger qui a beaucoup aidé les vilains au temps de la grande famine ».

Le Dieu du vent balaye de son souffle puissant le village, nettoyant les rues et les chaumières Le Dieu du soleil réchauffe les murs de terre et les toits de chaumes de ses rayons en cette froide journée d’hiver. Le Maître de la sagesse promène son regard sur les vilains, souriant de leurs visages radieux et gais

 

Les Dieux et le Maître partent joyeusement vers d’autres villages et d’autres aventures

Marie Caturla